Vietnam

Sa Pa, les rizières en terrasse du Vietnam

 

Tout au nord du Vietnam pas très loin de la Chine, les montagnes de Hoàng Liên Sơn révèlent bien des surprises. Peuplée par diverses minorités ethniques (les Hmong, les Tay, les Dao entres autres), cette partie du Vietnam conserve son authenticité, pour le plaisir de ceux qui la découvrent.
Sa Pa en est la localité populaire et constitue le point de départ de l’activité phare de la région : la randonnée.
Voici le bilan de notre petit weekend de marche dans les montagnes et à travers les célèbres rizières en terrasse.
 

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Bien arrivés parmi les Hmong !

 

Pour aller à Sa Pa depuis Hanoï, on réserve nos tickets de bus aller/retour sur 12go.asia pour 380 000 VND (15€) par personne.
 

Le Tip des Chatons
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Le trajet passe vite, à peine 4h, mais attention pour les sensibles de la route, ça grimpe et ça tourne…pendant longtemps. On a réservé une chambre équipée simplement donc vraiment cheap (200 000 VND la nuit soit 7,6€ !!) au Green Valley Hotel. Toujours en pleine récup’ du décalage horaire, notre seule envie est de la rejoindre après ces 4 heures de bus.

Mais, quand on débarque à Sa Pa, il y a un obstacle à franchir : les femmes hmong. Pour nous, elles étaient 3. Certes, elles sont gentilles mais qu’il est difficile de s’en débarrasser. Après les présentations, on subit leurs questions tels des zombies. Forcément, si on est là, c’est pour aller trekker dans les montagnes c’est pourquoi elles ne vous lâcheront pas avant d’avoir « signé » un accord pour être votre guide, et ce dès le pied en dehors du bus. Il ne semble y avoir aucune échappatoire jusqu’à ce qu’elles nous mettent un bracelet autour du poignet et nous font faire la promesse de les retrouver demain midi au même endroit.
 

Apparté sur les Hmongs

L’ethnie hmong représente plus de la moitié de la population locale. Autrefois en Chine, ils ont migré dans les montagnes vietnamiennes à la suite de plusieurs conflits sous la dynastie Han. Ils vivent de la culture du riz et du maïs donc le tourisme leur permet de mettre un peu de margarine dans leurs bánh mì. Les prix qu’ils demandent sont élevés par rapport aux autres guides mais c’est pour la bonne cause on va dire.

 

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La ville de Sa Pa, sympa ?

 

En marchant jusqu’à l’hôtel, on est plongé dans un autre monde encore plus dépaysant que Hanoï (décidément on n’est toujours pas remis du choc culturel).

La ville est assez originale, on en fait vite le tour car elle comprend surtout les hôtels accueillant les touristes mais les montagnes autour d’elle la rendent agréable. On retrouve de petites boutiques qui vendent des souvenirs de la région et des locaux qui présentent leurs produits sur des tapis. Pour admirer le coucher du soleil, on se rend aux abords de la ville. La voie de chemin de fer est en contrebas, c’est magnifique.

Pour manger on suit les conseils des voyageurs végétariens en allant au buffet Nha Hang Chay Hoa Tam. La gérante ne capte pas un mot d’anglais mais elle a le sourire et on arrive à savoir qu’elle suit un mode de vie végétarien depuis plusieurs années. Un beau moment d’échange avec cette formidable cuisinière !
 

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Les rizières en terrasse, on arrive !

 

L’activité phare à Sa Pa c’est quand même un trek dans les montagnes afin d’admirer quelques beaux panoramas sur les célèbres rizières en terrasse de la région. Seulement, il existe une multitude de chemins tels qu’il est facile de se perdre ou de ne pas trouver de belles vues et ainsi gâcher sa randonnée.
 

Guide ou pas guide ?

Après quelques recherches aucune hésitation pour nous. Les femmes hmongs ne se contenteraient d’emmener les touristes que vers le village le plus proche du centre-ville et donc tout à fait accessible à pied. Bref, une belle arnaque.

On vous conseille plutôt d’opter pour un guide officiel ou de faire comme nous : vous perdre seuls pour sortir littéralement des sentiers battus.

 

 

On se lance donc seuls, comme des grands sur la route du nom de Cát Cát qui nous fait sortir de Sa Pa. Pendant toute la descente vers le village hmong de Cát Cát (oui oui, le même nom que la route), on est littéralement harcelé par chaque moto-taxi et leur « Sa Pa ? Motobike ? » alors qu’on se dirige précisément dans le sens opposé.

En fait, 99% des touristes chinois évitent les 30 minutes de marche et paient pour se faire déposer devant l’entrée du village… payant lui aussi, village qui promet un passage vers les magnifiques rizières qu’on peut rejoindre gratuitement en continuant sur la route de droite à l’intersection.

En réalité, le village n’est qu’une succession d’échoppes qui cachent la vue environnante. On a été prévenu, on prend la route de droite. Par chance, il y a un couple d’américains devant nous avec un guide local. Au moins, on se dit qu’on n’est pas complètement dans le faux pour voir les rizières !

Les rizières, elles sont là !

 

Depuis la route, on voit quelques paysages sympas, ceux pour lesquels on est venu : les rizières en terrasse ! On quitte Cát Cát road pour un petit chemin car on a repéré un cochon noir pas loin.

               

Plus tard, ce sont des poussins que l’on croise, puis des buffles qui se roulent dans la boue. On zigzague dans les rizières (très sèches) en s’arrêtant souvent pour prendre des photos tellement on trouve ça beau. Le vert qu’on avait vu sur Google n’est pas là mais on ne regrette pas pour autant d’être venu.

 

 

Au final on fera notre propre randonnée, pas de grimpette dans les montagnes pour nous mais quelques points de vue magnifiques et des rencontres avec nos amis les animaux. Et surtout, on oublie le temps d’une journée le tumulte d’Hanoï qu’on n’est pas pressé de retrouver.

 

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Conclusion

Quelques jours avant d’y aller, on se demandait vraiment si ça valait le coup d’aller voir les rizières en terrasse de Sa Pa en cette fin d’hiver vietnamien. La réponse est OUI !! Même si les mois préférentiels pour visiter la région sont mai et septembre, on a évité le froid et la saison des pluies. Les couleurs sont relativement belles en ce « printemps vietnamien » et il n’y a pas beaucoup de touristes, autre critère de choix.

Nous avons choisi de faire notre propre randonnée, sans quelqu’un pour nous accompagner car nombreux sont déçus des guides, en particulier les femmes hmong qui ne vous emmèneront pas dans les plus beaux endroits (car souvent les plus difficiles à atteindre) et se contenteront de quelques points de vue quelconques sur la vallée dans le meilleur des cas. Au moins, nous sommes satisfaits des paysages rencontrés pour une boucle d’une matinée.
 
Prochaine étape Cat Ba, après être repassés dans le tumulte d’Hanoï.
 

En résumé

 
⇾ Prix du bus depuis Hanoï : environ 380 000 VND (=15€)
⇾ Prenez un guide officiel ou aucun pour la randonnée. Évitez les femmes hmong !
⇾ Explorez les rizières en toute liberté sans atteindre Cát Cát en prenant à droite à l’intersection
⇾ Il y a beaucoup de brouillard à Sa Pa en mars et les rizières sont plus marrons que vertes

 

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