Roadtrip en demi-teinte au Cambodge

À l’écoute des récits en Asie du Sud-Est de nombreux voyageurs, le constat est sans appel : le Cambodge est le pays qui divise le plus. Alors, à la veille de passer la frontière Thaïlande-Cambodge à Poipet, on se dit qu’il n’y a que deux issues possibles : soit on va adorer, soit on va vite écourter notre séjour chez les Khmers. Pourtant au premier abord, le Cambodge a tout pour plaire ! Depuis la sombre période Khmers rouges, le pays s’est ouvert au tourisme en mettant en avant de réels atouts : une campagne magnifique, des îles dignes du golfe de Thaïlande, une culture du poivre renaissante et, bien sûr, le formidable site archéologique d’Angkor qui vaut à lui seul le déplacement.

Néanmoins, les à-côtés pèsent lourd en sa défaveur. La reconstruction du pays s’est faite de manière assez anarchique et avec beaucoup de corruption qu’on devine encore aujourd’hui. Le tourisme est vu par de nombreux Cambodgiens comme un moyen de gagner de l’argent facilement, ce qui laisse place à d’incalculables arnaques et vols en tout genre. Il a été difficile pour nous de tenir notre budget de backpackers dans ce pays où le moindre petit service (y compris le stop) coûte un billet.

On ne retournera sans doute jamais au Cambodge où nous gardons de beaux souvenirs malgré cela. Le pays a de toute façon clairement choisi de tout miser sur le tourisme de masse chinois beaucoup plus dépensier que les voyageurs européens en sac à dos. Quoi qu’il en soit, cela se vérifie encore une fois : le Cambodge, on aime ou on n’aime pas.