Kuching, la ville des chats
Avouons-le, notre séjour à Sarawak est le fruit du hasard car nous étions supposés être…à Bali.
C’est très bête, vraiment très bête. Tellement bête qu’on va vous confier notre étourderie du bout des lèvres seulement : au bout de 15 jours de roadtrip en Indonésie (initialement prévu pour 40 jours), on s’est rendu compte qu’on n’avait pas pensé à faire… un visa.
La sortie du territoire était ainsi obligatoire avant 30 jours. Nous avons donc choisi la destination la moins chère depuis l’île et c’est tombé sur… l’île de Bornéo !
Cap sur l’état de Sarawak, et plus particulièrement dans sa capitale : Kuching. Voilà ! Vous savez tout.
L’info des Chatons
➤ Les orangs-outans de Semenggoh
Arrivée à Kuching
L’anecdote des Chatons clandestins
En effet les états de Sarawak et Sabah possèdent leur propre service d’immigration. Ainsi, même en provenance de la péninsule malaise, le coup de tampon est obligatoire. Impossible de vous expliquer comment, mais on a réussi à sortir de l’aéroport sans passer par l’immigration. C’est donc seulement au moment de sortir du territoire, lorsque les douaniers nous ont demandé où était notre tampon d’entrée, qu’on a compris que durant tout notre séjour nous étions… des clandestins !
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Depuis l’aéroport, nous tentons de trouver un bus pour rejoindre le centre mais on nous indique qu’il n’en existe plus, faute de passagers. Nous sommes ainsi contraints d’utiliser un taxi Grab (le Uber français) qui nous dépose devant un buffet végétarien chinois, où nous nous régalons. Nous marchons ensuite jusqu’à notre homestay « Marco Polo » où nous sommes pris d’un fou rire dès notre arrivée.
Le couple de gérants (Sam et Georgette) sont en train de crier sur le balcon pour que le pigeon marchant sur le toit vienne vers eux. En creusant un peu, Piggy (le pigeon) a été sauvé des griffes d’un chat par Sam et Georgette. Depuis, ils prennent soin de lui en attendant qu’il se remplume et puisse de nouveau voler.
Marco Polo
Nous nous sommes sentis incroyablement bien dans ce homestay, tellement bien que nous y sommes restés… 10 nuits ! Nous avions une chambre privée climatisée, Sam et Georgette étaient hilarants et surtout… le petit-déjeuner illimité était incroyable !
Bananes, pain de mie vegan, beurre de cacahuètes, flocons d’avoine et Sam nous a même acheté du lait de soja en apprenant que nous ne buvions pas de lait de vache. Bref, c’est clairement le meilleur des petits-déjeuners que nous ayons eu en 6 mois de voyage en Asie. Georgette cuisine parfois même des pisang goreng (beignets de banane), c’est donc l’estomac déjà bien plein que nous allions (quand on avait faim) déjeuner aux alentours.
Ici, on a le même ressenti qu’à Penang : on se sent en Chine, de par l’architecture, mais aussi parce que la religion majoritaire n’est pas l’islam. En revanche, côté chaleur, on souffre beaucoup et même bien plus qu’en Malaisie. Le climat tropical est ainsi chaud, humide et il pleut énormément. Même en partant courir à 5h du matin, les footings ne sont pas une partie de plaisir. On vous conseille donc de visiter la ville soit tôt le matin, soit en fin de journée.
India Street
Le « quartier » indien de la ville est vraiment décevant. Il s’agit d’une simple rue où se succèdent des babioles à vendre, surtout du textile. Si vous n’êtes pas à côté, la visite ne vaut clairement pas le détour.
Le waterfront
C’est LE lieu de rassemblement de la ville. On peut se balader sur le quai en longeant la rivière de Sarawak tout en profitant de l’ambiance animée : stands de street food, restaurants, buvettes…
La journée, vous pouvez également voir depuis le quai le palais d’Astana (résidence officielle du gouverneur de Sarawak) ainsi que le fort Margarita (ancien fort servant à protéger la ville des pirates, reconverti en exposition sur l’histoire de Sarawak sous la dynastie Brooke).
Ne loupez pas le pont suspendu Darul Hana qui offre une vue panoramique sur la rivière.
Darul Hana Musical Fountain
Tous les soirs, vous pourrez admirer depuis les quais un spectacle son et lumière. Ce n’est clairement pas au même niveau que les spectacles de Kuala Lumpur ou de Singapour, mais pour une ville modeste comme l’est Kuching, c’est quand même bien sympa à voir !
L’info des Chatons
Horaires :
⮞ Du lundi au jeudi ? 2 spectacles à 20h30 ou 21h30
⮞ Du vendredi au dimanche ? 3 spectacles à 20h30, 21h30 ou 22h30
La réserve naturelle du Semenggoh Wildlife Centre se trouve à 20 km au sud de Kuching. Ses activités sont exclusivement orientées vers la réhabilitation de l’orang-outan de Bornéo, espèce tristement célèbre par la menace nommée déforestation qui met en péril sa survie aujourd’hui.
L’info des Chatons
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Depuis 1975, le centre s’occupe d’orangs-outans orphelins, ayant été blessés ou ayant été vendus illégalement comme animaux de compagnie. Là-bas, on leur offre une « seconde vie » en leur apprenant à nouveau à vivre dans leur milieu naturel d’origine.
Pour permettre aux visiteurs d’observer un ou plusieurs de ces spécimens, le centre ouvre ses portes deux fois par jour :
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Ces horaires coïncident avec celles du nourrissage des orangs-outans (9H et 15H). Toutefois, les employés du centre insistent sur le fait que les singes peuvent cueillir tous les fruits qu’ils veulent et quand ils le souhaitent à l’intérieur de la réserve. Les « feeding times » ne garantissent donc en aucun cas de voir plusieurs ou même un seul des orangs-outans de la réserve, ils ne viendront que s’ils en ont envie. Nous voilà prévenus !
Seul bémol mais qui ne semble choquer personne en Asie : les « étrangers » doivent payer le double des locaux pour accéder au centre.
→ L’entrée au Semenggoh Wildlife Centre coûte RM 10 (2,1€). Le ticket permet d’y aller pour les 2 sessions de la journée.
Comment s’y rendre ?
On marche en direction de la Masjid Bandaraya Kuching où se trouve l’arrêt de bus pour la réserve. Nous voulons arriver sur place pour la session de l’après-midi donc nous n’avons pas le droit à l’erreur.
Comme toujours à un terminal de bus, les taxis nous attendent. Et pour cause : il n’y a plus de transport en commun pour le trajet Kuching – Semmengoh, faute de passagers…
Pour être certains d’arriver à l’heure, 2 solutions : louer un scooter ou payer le taxi. Inutile de vous donner le prix de la course en Grab, ce serait indécent. Ni une, ni deux, on retourne à Marco Polo « emprunter » le scooter de nos hôtes. En 35 minutes, nous sommes devant la billetterie du centre.
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Il y a 15 bonnes minutes de marche pour aller de la billetterie jusqu’à l’entrée du centre mais avoir un véhicule privé évite la promenade et le parking est gratuit. Beaucoup de monde est déjà présent mais il n’est pas encore tout à fait l’heure du repas organisé.
En attendant, on nous laisse lire des panneaux d’information sur les orangs-outans. On apprend à cette occasion qu’il existe 3 espèces d’orang-outan, les trois classées en « danger critique d’extinction » : l’Orang-outan de Tapanuli, l’Orang-outan de Sumatra et l’Orang-outan de Bornéo, celui que nous espérons observer.
Puis, un employé réunit tous les visiteurs pour donner quelques consignes de sécurité en insistant notamment sur la poigne colossale de ces animaux. Mais l’élément le plus important, celui sans quoi nous ne verrons pas d’orang-outan à coup sûr : RESTER SILENCIEUX. Plus encore, il nous apprend qu’il n’est pas rare qu’aucun primate ne vienne se restaurer devant la foule. Nous pourrons donc nous estimer « chanceux » d’en voir un. À 15h pétantes, l’attente commence.
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Il faudra plusieurs rappels à l’ordre du ranger pour que tous les touristes se taisent enfin. Après 45 minutes, alors que chacun pensait repartir bredouille, un orang-outan apparaît.
Celui-là s’appelle Jubilee et ne voit que d’un œil. Pendant qu’il engloutit peut-être 6 ou 7 bananes qu’il épluche avec une dextérité incroyable, le ranger nous raconte son histoire. Plus on le regarde et plus on a l’impression de voir un humain dans sa façon de bouger. Ce moment restera à jamais gravé dans nos mémoires.
Les employés raccompagnent le singe qui s’enfonce dans la réserve. Mais alors que tout le monde est sur le point de quitter le parking, les branches se mettent à bouger violemment. Un attroupement se forme rapidement derrière notre ranger qui nous présente Ritchie, le plus gros orang-outan mâle du centre. Physiquement, il est très très impressionnant.
Il restera quelques minutes autour du parking pour notre plus grand plaisir. C’est sur cette dernière belle rencontre que nous quittons le centre. Avec cette visite, outre la joie que nous avons eue de voir ces singes hors du commun en « semi-liberté », nous sommes contents d’avoir eu un geste de soutien envers ceux qui luttent en permanence contre l’extinction de l’ourang-outan.
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Bako est un parc national inauguré en 1957 qui permet de découvrir la faune et la flore de l’état de Sarawak. Le parc se situant à 40 km de Kuching, il faut ainsi prévoir la journée entière pour le visiter.
Réveil donc à 5h30 pour nous rendre à Bako. On s’empiffre (vraiment) de pisang goreng et de pain de mie avec du beurre de cacahuètes avant de rejoindre à pied le terminal de bus. La marche dure 30 minutes, c’est une véritable course contre-la-montre car on ne parvient pas à trouver pas l’arrêt du bus numéro 1. On repère enfin le bus rouge et à peine sommes nous montés à l’intérieur que celui-ci démarre.
Les infos des Chatons
L’arrêt se trouve à l’angle de l’open air market.
Départ toutes les heures depuis 7h.
Dernier retour depuis Bako à 17h mais le bus attend les touristes.
Prix d’un trajet aller par personne en bus : RM 5 soit 1,1€
Prix d’un trajet aller en taxi : RM 60 soit 12,6€
Prix d’un trajet aller en mini van s’il est plein : RM 5 soit 1,1€
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Au bout d’une petite heure de trajet, on arrive au village de Bako où il faut payer un bateau pour pouvoir se rendre au parc. Avant de payer chacun les RM 40 demandés pour l’aller/retour, nous essayons de nous renseigner s’il est possible de diviser les frais en se regroupant avec d’autres touristes. Malheureusement non, et d’ailleurs, nous sommes 6 à bord de la petite embarcation.
Une fois sur la plage, nous nous rendons tout d’abord au headquarter car il faut se signaler en indiquant sur quel chemin nous allons randonner.
On opte pour le trail n°3 car c’est celui qui nous permettrait de voir… des singes nasiques ! La randonnée en soi n’a rien de compliquée mais la chaleur est difficile à supporter, même à 8h30 du matin. Nous sommes bien contents d’être venus dès l’ouverture du parc. C’est donc avec les t-shirts trempés que nous avançons à travers la jungle. La végétation est dense et impressionnante. Entre les rochers et les racines, il faut vraiment faire attention à où nous mettons les pieds.
La randonnée se termine sur la plage nous laissant face à un beau paysage avec d’énormes rochers.
Si nous sommes déçus de devoir rebrousser chemin car la randonnée n’est pas une boucle, nous sommes finalement les plus heureux du monde car nous tombons sur… 4 singes nasiques ! Nous sommes immédiatement sous le charme de leur gros nez.
Retour au headquarter pour une petite pause avant de nous lancer pour le trail numéro 1. Celui-ci est décevant. Il s’agit d’un sentier qui grimpe (en même temps que le thermomètre) et, à part un serpent croisé en route, nous ne voyons aucun intérêt à ce trail, le sommet n’offrant pas vraiment de point de vue.
Nous redescendons par le même chemin et allons vers la plage pour admirer, de loin, les semnopithèques à coiffe (les silvered leaf monkeys en anglais).
Cheap est déçue, comme une enfant capricieuse, car elle n’aura pas vu l’animal qu’elle voulait tant approcher : le cochon barbu.
Retour au headquarter où se trouve la cafétéria et, surprise !!! Que voit-on devant ?! Pas un, mais deux cochons barbus !
Nous pouvons ainsi quitter Bako, des étoiles dans les yeux.
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Nous attendons le bateau, sagement installés à la cafétéria, où vous pouvez vous restaurer grâce à un mini buffet. Rien ne nous inspire, on décide donc de jeûner jusqu’à ce soir et se rattraper dans un restaurant indien. ?
Le tip des Chatons
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Sachez qu’il est possible de dormir dans le parc mais il faut s’y prendre en avance car les hébergements sont souvent pleins. Pour réserver, c’est par ici (en haut à droite).
Ce sera notre seul regret car les animaux sortent surtout en fin de journée ou très tôt le matin donc en dormant sur place, vous avez la possibilité de participer à un trek de nuit avec un guide.
La ville de Kuching n’est pas incroyable et ne vaut pas le détour mais la rencontre avec les orangs-outans reste un moment inoubliable. Si jamais vous êtes dans l’autre état malais de Bornéo (Sabah), il existe également une réserve où vous pourrez aller à leur rencontre.
Deux jours dans la jungle de Bako nous semble être indispensables tant la faune et la flore sont incroyables.
Nous ne regrettons donc pas cette longue escapade inattendue à Kuching même si prévoir 4 jours sur place nous paraît suffisant.
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⇾ Sur votre passeport un coup de tampon propre à l’état de Sarawak est obligatoire
⇾ Prix d’une nuit chez Marco Polo (chambre privée climatisée, sdb commune, petit-déjeuner illimité) : RM 58 soit 12,2€ taxe incluse car oui, une taxe de séjour est à payer sur place (RM 10)
⇾ Taxi Grab aéroport ? centre-ville : RM 12 (2,5€)
⇾ Ticket d’entrée au Semenggoh Wildlife Centre : RM 10 (2,2€) par personne
⇾ Le ticket est valable pour les 2 sessions de la journée (8h et 14h)
⇾ Aller simple en bus jusqu’à Bako : RM 5 (1,1€)
⇾ Prix de l’A/R en bateau jusqu’au parc national de Bako : RM 40 (8,4€) par personne
⇾ Ticket d’entrée au parc national de Bako : RM 20 (4,2€) par personne
⇾ Pensez à remplir votre gourde à la cafétéria pour éviter d’acheter une bouteille en plastique !
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Bernard Molinier
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