Champassak, la campagne laotienne
Puis Cheap avait aussi très peur de retomber de scooter, son pied s’étant remis de notre chute sur la route de Pai il y a peu de temps.
On s’est donc laissé tenter par la douceur de Champassak et après notre péripétie pour arriver jusque là, c’était bien mérité !
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L’arrivée depuis Nakasong
Galère n°1
On prévoit de tenter le stop pour rejoindre notre destination mais une fois que nous avons quitté Don Det en bateau, Cosy se rend compte qu’il a oublié son chargeur dans la chambre…
Au lieu de repayer un billet A/R pour retourner le chercher, on appelle la réception de l’hôtel et on leur demande de donner le chargeur au conducteur du prochain bateau. On pense alors avoir économisé du temps et de l’argent mais que nenni, l’hôtel fait passer le chargeur et nous demande de payer l’équivalent d’un aller-retour au conducteur. Cambodge et Laos, même concept : rien n’est gratuit !
Galère n°2
Nous marchons plus de 30 minutes pour rejoindre la route principale. Il n’y a qu’un chemin pour rejoindre Champassak, cela nous semble évident que le stop va fonctionner.
Au bout d’1h30 sous le soleil tapant, on abandonne… Aucune voiture ne s’arrête et ne prête attention à notre jolie pancarte, nous n’avons plus une goutte d’eau bref, c’est l’échec total.
On décide donc de retourner à Nakasong d’où partent les minivans. Pour éviter les 30 minutes de marche dans l’autre sens, Cheap tente le stop. Incompréhensible, nous sommes pris en moins de 5 minutes ! On grimpe à l’arrière du pick-up. On déchante assez vite lorsqu’on se rend compte dans quoi nous sommes assis : du sang animal avec un reste de morceau de chair. Le comble pour des vegans !
Galère n°3
Le minivan ne part que dans 1h30 et Cheap vit alors un de ses pires moments du voyage : il fait hyper chaud, nous n’avons (toujours) pas d’eau et il faut payer pour aller aux toilettes. Tant pis, pendant qu’elle se cache derrière une voiture sur le parking (les joies du voyage !), Cosy parvient à trouver un distributeur d’eau pour remplir les gourdes. Soulagement !
Nous sommes déposés dans la nuit noire où nous étions supposés prendre un bateau pour rejoindre Champassak à 20 000 kips. Le passeur nous en demande 50 000 ! Nous sommes agacés, après le Cambodge, les arnaques continuent ! On décide donc de remonter dans le van et de tracer jusqu’au terminal de bus de Paksé . On avisera sur place.
À l’arrivée, Cheap doit faire face aux toilettes les plus glauques rencontrées en voyage. C’est les pieds trempés (seulement d’eau on espère) qu’elle revient et le personnel de la compagnie de bus a la gentillesse de contacter notre hôtel. Ouf ! Nous sommes sauvés, les propriétaires viennent nous chercher, et ce gratuitement malgré le trajet de 40 minutes aller/retour que cela leur impose.
Un repas à l’hôtel, une douche sans eau chaude, un bon shampoing pour éliminer toute la poussière accumulée aujourd’hui et il est temps de profiter de cette nuit tant méritée pour nous reposer…
Que faire à Champassak ?
Randonnée ou tour de scooter dans la campagne
On vous conseille de vous rendre à l’office de tourisme pour aller récupérer une carte des lieux car ici, ce n’est pas le nombre de randonnées qu’il manque !
En ce qui nous concerne, étant un peu éloignés du centre, nous avons opté pour la location d’un scooter (5€ les 24h) via notre hôtel. Cela nous permettait ainsi d’aller manger en ville puis de visiter les alentours.
La boucle que nous faisons nous fait passer à travers les rizières dont le vert est similaire à celui des rizières de Pai. On ne croise aucun touriste, seulement des buffles avec en fond de décor des montagnes.
Pas de regret pour une fois de ne pas avoir opté pour le vélo car il fait très chaud et la route, ou plutôt le chemin, est en mauvais état.
L’après-midi, c’est repos. On profite de l’extérieur incroyable qu’offre l’hôtel pour lire et faire du yoga tout en admirant le Mékong.
Nous étions supposés visiter le Wat Phou le soir même mais la route de nuit est bien trop dangereuse. On repousse donc ce programme au lendemain matin.
Visiter le Wat Phou
Difficile de dire s’il s’agit d’une bonne chose ou non mais nous tombons en pleine période du festival annuel qui a lieu pendant la fête bouddhique Makha Busa (janvier ou février selon les années).
C’est, pour les Laotiens, l’occasion d’effectuer un pélerinage qui a plutôt une allure de fête. Le temple n’est donc plus du tout perdu en pleine nature, c’est tout le contraire. Une véritable foire a lieu devant les vestiges, avec de la musique à fond et des centaines de personnes.
Le point positif ? L’entrée est gratuite ! À moins que nous n’ayons contourné sans le vouloir la billetterie…
Le parking est cependant payant : 10 000 kips le scooter (1€).
D’après nos recherches, il s’agit du site archéologique le plus important du Laos. On s’attendait donc à quelque chose d’assez incroyable, d’autant plus que le site a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Si la comparaison est fréquente avec Angkor, c’est parce que le Vat Phou a été construit… par les Khmers ! D’où cette architecture si particulière.
Avant de vous donner notre avis, on vous décrit notre visite :
Tout d’abord en arrivant, nous nous trouvons face à 2 lacs artificiels. En se dirigeant vers l’entrée du site, 2 temples en ruine se « dressent » devant nous, l’un sur notre gauche et l’autre sur notre droite.
Monter jusqu’au sanctuaire se mérite car il faut gravir pendant plusieurs minutes des marches assez hautes. Des frangipaniers se trouvent de part et d’autre des escaliers. C’est magnifique ! Dommage qu’il y ait tant de monde…
Nous arrivons enfin au sanctuaire avec, derrière, sa fameuse source sacrée. Il s’agit finalement d’un simple mince filet d’eau qui sort de la roche mais qui est un symbole fort pour les bouddhistes laotiens.
En revanche, la vue sur la plaine vaut vraiment le coup d’avoir gravi les marches sous la chaleur.
Notre avis est assez mitigé, l’entrée coûte 5$ en temps normal, ce qui nous semble excessif. Nous sommes donc bien contents d’avoir pu visiter les lieux gratuitement mais peut-être que la beauté du site est justement gâchée, à nos yeux, par ce trop-plein de monde.
Conclusion
Champassak rejoint un peu notre avis global sur le Laos : bien, mais sans plus. Le Wat Phou n’a rien d’exceptionnel et les balades dans la campagne non plus.
On a quand même adoré notre séjour de courte durée ici, surtout grâce à l’hôtel qui offrait un cadre incroyable mais nous n’irions pas jusqu’à dire qu’il s’agit d’un incontournable du Laos.
Notre avis est peut-être aussi revu à la baisse car après 10 mois de voyage il est difficile de tout le temps être émerveillé tant nous avons vu de choses incroyables cette année…
Le lever de soleil depuis notre hôtel… Un moment magique.