Philippines

Boracay, notre « cauchemar » philippin

 

À première vue, l’île de Boracay avait tout pour nous plaire : plages de sable blanc, eau cristalline et palmiers.

Et pourtant…

Nous étions pressés de la quitter !

Notre billet d’avion étant réservé pour rejoindre Cebu dans 10 jours, nous nous sommes ainsi retrouvés coincés sur cet enfer paradisiaque.
 

Le Tip des Chatons

En 2018, le gouvernement a fermé l’île aux touristes pendant 6 mois pour procéder à un gros nettoyage. Désormais, afin de préserver l’endroit du tourisme de masse, un quota de touristes a été mis en place. Au moment d’embarquer vous devrez justifier de dormir dans un hôtel répertorié sur les listes des établissements autorisés à héberger des étrangers. N’oubliez donc pas de réserver au moins votre première nuit dans un hébergement réglementé dont vous trouverez la liste ici.

 
 

Mais alors pourquoi on a détesté Boracay ?

1- Le ferry de l’enfer – départ depuis Luzon

Le début du cauchemar commence avant même d’avoir posé un pied sur l’île. On se rend au port de Batangas, au sud de Manille, où nous nous retrouvons comme des idiots à la recherche d’une imprimante car notre e-billet pour embarquer ne suffit pas.

Première et seule fois d’ailleurs que ça nous arrive dans tout le voyage.

 
L’embarquement sur le ferry, et donc le départ, se font avec plus d’une heure de retard. Ça commence bien. Lorsque nous voyons dans quoi nous nous sommes embarqués pour 9 heures : c’est l’angoisse. Nous sommes entassés dans un dortoir et il fait hyper chaud. Les toilettes sont horribles, point de chasse d’eau, il faut ressortir des WC devant tout le monde pour aller puiser de l’eau dans un seau avec une grosse coupelle en plastique.

 
Les 9 heures de trajet annoncées se transforment en 11 heures 30 et ce sont les plus longues de la vie de Cheap qui a juste envie de sauter par dessus bord.

Avant d’arriver sur Boracay, premier arrêt obligatoire sur l’île Panay. Nous débarquons au port de Caticlan et nous devons payer un bangka pour rejoindre notre destination finale (10 minutes de trajet). À cela s’ajoutent des taxes, comme partout aux Philippines dès qu’il s’agit des transports…
 

L’info des Chatons

Prix par personne d’un trajet Caticlan ? Boracay

Taxe « terminal fee » : 100 PHP (1,7€)

+

Taxe « environmental fee » : 75 PHP (1,28€)

+

Trajet du Bangka : 25 PHP (0,43€) ou 30 PHP (0,5€) après 17h45

⚠  Les mêmes taxes en plus du trajet seront à payer au retour.

 
À cause du retard nous arrivons donc de nuit, le ventre vide, mais peu importe, nous sommes ravis de rejoindre notre chambre…

 

… sauf que le supplice ne s’arrête pas là ! Non, non.

 

2- Le prix des hôtels

 
Notre expérience hôtelière à Boracay fut riche en mauvaises émotions. Notre première nuit, sans clim, est un enfer malgré les 27 euros dépensés. Et que dire des deux suivantes… On vous invite à lire notre article dédié aux logements sur l’île pour en savoir plus sur nos péripéties.
 

L’info des Chatons

Boracay est divisée en 3 zones :Station 1 : l’endroit le plus luxueux avec ses « beaux » hôtels
Station 2 : la partie commerciale entre restaurants, bars et boutiques
Station 3 : la zone la plus tranquille et la moins chère des trois

 


3- Un quota de touristes… qui n’offre cependant pas la tranquillité

S’il est désormais interdit de faire la fête, de boire et de fumer sur la plage en plus du nombre restreint de touristes sur l’île, Boracay n’en demeure pas moins l’une des plus grandes stations balnéaires des Philippines.

En gros, la plage est blindée.

 
Nous n’écrivons pas au pluriel car à part la fameuse White Beach, il existe bien la Bulabog Beach mais celle-ci est « réservée » aux amateurs de kitesurf et n’a donc rien de relaxant.

On aurait bien tenté la Puka Beach mais il aurait fallu débourser encore au moins 250 pesos pour prendre un taxi.

 


4- Le prix des restaurants et de la nourriture

Ici, on oublie les restaurants vegans et même végétariens : il n’y en a AUCUN. On a donc tenté :

– Le restaurant avec options végétaliennes (budget explosé)
– La nourriture locale vegan : lumpias et… lumpias (trop gras et pas varié)
– De cuisiner nous-mêmes (faire ses courses était HORS DE PRIX)

On a donc fini notre séjour en mangeant tous les soirs des pâtes cuites à la bouilloire dans la chambre de l’hôtel…
 

5- La chaleur insoutenable

En pleine saison chaude (avril), difficile d’apprécier la plage car au bout de 5 minutes seulement il était déjà temps de retourner dans l’eau.
La chaleur nous poussait donc à adopter un autre rythme mais même en se levant à 5 heures du matin pour faire un footing… nous étions déjà dégoulinants de sueur.

 
6- Le prix des taxis

Ici, le taxi c’est le rickshaw. Et pour parcourir seulement 4km… comptez 250 pesos (4,5€). Nos déplacements étaient donc très limités.
 

La White Beach est-elle si paradisiaque ?

Si nous avons détesté notre séjour sur l’île, soyons honnêtes, la White Beach est tout de même la plus belle plage que nous ayons vue de tout notre voyage en Asie.

Nous avons surtout profité de la crique en bas de notre hôtel (Diniwid Beach). Celle-ci rejoignait le début de la station 1 qui, de ce fait, en faisait un endroit moins blindé que le cœur de la station en elle-même.

On vous laisse savourer la fin de cet article négatif avec de sublimes photos de Boracay et on vous invite à nous suivre sur Bohol où nous nous sommes finalement réconciliés avec les Philippines.

 

 


**

Conclusion

 
Disons que Boracay est aux Philippines ce que St Tropez est à la France. Tout est cher : les hôtels, les restaurants, faire ses courses, se déplacer et on ne parle même pas des activités.

On dit donc NON à Boracay pour les backpackers et un POURQUOI PAS pour des personnes qui souhaiteraient y passer de vraies vacances (en ayant en tête que les plages sont blindées) car l’île est tout de même paradisiaque.
 

En résumé

 
⇾ Ferry Batangas – Boracay : 11h30 de trajet – 2 856 PHP à 2 (48,5€)
⇾ Pensez à imprimer vos e-billets
⇾ Il faut réserver votre hôtel (validé par le gouvernementavant d’embarquer sur l’île

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