Taïwan

Les Taïwanais : le summum de la gentillesse

 

Avant même d’avoir posé le pied sur l’île, un ami nous disait qu’il n’y a pas plus gentil qu’un Taïwanais.Cosy lisait dans la foulée une récente étude qui révèle que Taïwan est le premier « pays » où il fait bon vivre en tant qu’expatrié !

Ayant pas mal sillonné l’Asie du Sud-Est avant cela, nous avions hâte de découvrir ce qui confère ce statut particulier aux habitants de la République de Chine car les autres peuples rencontrés jusque-là nous paraissaient déjà bien positionnés s’il existe un classement mondial de la gentillesse.

 

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C’est l’heure de Couchsurfer !

 

Nous débarquons à Taïwan après 3 semaines à serpenter les routes du nord de la Thaïlande. La boucle de Mae Hong Son nous a habitués à revoir nos critères de confort, ce qui collait bien avec notre volonté de ne pas se ruiner.

Notre chambre d’hôtel à Taichung

 

Le décor change brutalement ! Adieu les guesthouses perdues dans les villages de campagne, place aux grandes villes modernes et aux hôtels du même rang. Car oui, Taïwan c’est un cran en-dessous de Singapour niveau développement mais le niveau de vie est nettement supérieur aux autres pays d’Asie Pacifique.

Autre contraste et pas des moindres : la barrière de la langue ! On sent bien que la Chine n’est pas loin mais on n’imaginait pas que l’anglais fut si peu maîtrisé ici. Tout, ou presque, est écrit exclusivement en chinois, même les messages envoyés par les hôtels (prévenant parfois que les étrangers n’ont pas le droit de réserver la chambre que nous venons de booker). Dans les hôtels comme dans les restaurants, notre G’palémo chéri fut un allié de taille, et ce tout au long de notre séjour.

 

Si on ne maîtrise pas le mandarin, il est donc facile de se sentir perdu, incompris, ignoré, délaissé, voire méprisé par l’autre… mais pas à Taïwan ! « Il y aura toujours un Taïwanais pour vous aider », nous confiait une amie qui vivait à Taipei depuis deux ans.

 

 

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Effectivement, il n’était pas rare que quelqu’un vienne à notre secours pour nous faire la traduction (et ne pas nous laisser commander un plat au hasard par exemple). Les Taïwanais sont aidants, c’est pourquoi Taïwan est la destination idéale pour se créer un profil sur Couchsurfing ! Bien que timides, ils adorent rencontrer de nouvelles personnes, surtout des touristes venus d’un autre continent.

Bénéficier de l’aide d’un local à travers cette plateforme peut être pratique en plus de passer un agréable moment avec la personne.

Photo devant la Tour 101 avec Sebastian
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De plus, Couchsurfing s’est avéré plutôt efficace dans le but de trouver un hôte pour une ou plusieurs nuits. Après avoir créé un voyage avec nos dates, un Taïwanais nous a carrément contactés de lui-même pour nous inviter à dormir 3 nuits chez lui à Keelung !

Pour nous, Taïwan a été l’opportunité de lancer notre activité de couchsurfers et nous a confortés dans l’idée de la poursuivre à l’avenir, en voyage ou chez nous, en France.
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Notre journée de volontariat dans une école

C’est également grâce à Couchsurfing que nous avons pu vivre cette incroyable expérience.

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Nous avons été contactés par Rudy pour passer une journée dans le collège où il est professeur d’anglais. Le but ? Échanger pendant 1 heure avec deux de ses classes sur un sujet particulier.

Le collège se trouve vers Taoyuan et est accessible en transport en commun depuis Taipei. L’école est donc idéalement située si, comme nous, vous devez vous rendre à l’aéroport. Rudy a eu la gentillesse de nous héberger chez lui la veille et c’est de minuit à trois heures du matin que nous nous sommes lancés dans la rédaction d’un PowerPoint.
C’est donc fatigués comme jamais que nous allons avec lui à l’école le lendemain.

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Les élèves de 9 à 13 ans présentent à tour de rôle un objet qui évoque leur pays. Certains nous offrent même des cadeaux. Vient ensuite notre tour de parler. Au programme : la France et ses différences avec Taïwan. Le sujet semble plaire aux écoliers, ouf ! S’ensuivent quelques questions puis nous terminons par une photo de groupe.

Le 2ème échange avec l’autre classe est également intéressant et se fait aussi dans la bonne humeur. Et nous continuons d’accumuler les cadeaux !


Le midi, la générosité des Taïwanais est encore à l’oeuvre : les professeurs nous invitent à déjeuner autour d’un Hot Pot.

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Ce repas est un vrai bonheur entre rires, discussions et gourmandise. Gênés de toute cette bienveillance, nous insistons pour offrir un Bubble Tea à Rudy qui a l’air d’accepter vraiment pour nous faire plaisir.Le contact passe tellement bien qu’une autre professeure, Phoebe, nous demande si elle peut nous emprunter pour son cours de l’après-midi. Nous sommes épuisés de notre courte nuit et de la matinée mais impossible de refuser !

Après une courte sieste dans une salle de classe et la 3ème rencontre avec des nouveaux élèves, c’est l’heure des adieux. Non seulement nous devons dire au revoir à toutes ces magnifiques personnes mais aussi à Taïwan car nous devons quitter l’île. Phoebe a la gentillesse de nous déposer à l’aéroport. Une chose est certaine, nous n’oublierons jamais cette journée !

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Le stop ou la meilleure manière de se déplacer

 

Autre grande première pour nous : le stop ! Grands habitués des bus, des songthaews ou encore des jeepneys, on remarque vite que le prix des transports en commun à Taïwan est élevé par rapport aux autres pays d’Asie du Sud-Est. Les premiers 300 NTD dépensés (chacun) pour le bus ralliant Taichung depuis l’aéroport de Taoyuan tirent une sonnette d’alarme concernant la gestion de notre budget transport.

On oublie rapidement la solution scooter, trop compliquée sans permis local (et de toute manière trop chère). Après s’être renseigné sur des blogs, on s’est laissé porté vers celle du stop qui est d’une efficacité redoutable.
          
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Avec du recul, on peut dire maintenant que c’est l’option, et de loin :

la plus économique : 162€ économisés à deux après calcul,
➤ la plus reposante vu le confort des voitures,
 la plus sympa car nous avons pu échanger avec des gens forts intéressants et s’essayer au mandarin en préparant les pancartes,
 la plus pratique : seulement 13 minutes d’attente en moyenne, sans se préoccuper de l’heure de départ !

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Alors, conquis par le stop ?

 

Le Tip des Chatons

En plus de vous positionnez à un endroit stratégique (grands axes, abords d’une station-service ou en sortie de ville), pensez à préparer une pancarte avec votre destination écrite en chinois ! Les Taïwanais ne comprendront pas tellement ce que vous faites le pouce levé au bord de la route.

 

En plus d’un mois, nous avons « hitchhiké » 22 fois au total pour un unique fail : la sortie de Taipei ! De même, nous avons eu pas mal de difficultés pour quitter une autre grande ville, Kaohsiung. Hormis cet échec, nous sommes parvenus à faire le tour complet de l’île uniquement de cette manière mais aussi à nous rendre sur nos lieux de visite (Xinshe Sea of Flowers, Sun Moon Lake, Ruifeng, …).

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Les Taïwanais nous ont quasiment toujours conduits devant la porte de l’hôtel et certains sont allés jusqu’à modifier leur itinéraire pour nous déposer là où on le souhaitait. D’autres ont fait 3 heures de trajet aller-retour juste pour nous aider !!! Enfin, à Taipei, nous avons même été pris gratuitement par Jack, un chauffeur Uber. Surprenant.

Avant de prendre définitivement la route, votre coursier fera probablement quelques arrêts pour vous rapportez des trucs à grignoter. Nous avons souvent commencé le stop en début d’après-midi, c’est pourquoi on nous demandait systématiquement si nous avions déjeuné à peine entrés dans la voiture.

On peut parier qu’ils nous auraient payé le repas en plus de nous emmener à bon port. Oui, les Taïwanais sont aussi d’une générosité hors pair.

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Des cadeaux à la pelle !


Boissons, desserts, bananes, clémentines, café, bonbons, gâteaux, amulettes, chapeau (!), brosses à dents, lanternes
,… voilà nos « cadeaux » surprises qui n’en étaient plus réellement au bout d’un moment.

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Merci à nos amis Taïwanais couchsurfers, chauffeurs, profs, gérant(e)s de restaurant, d’hôtel ou de Airbnb qui ont fait honneur à leur titre officieux de peuple le « plus bienveillant envers les étrangers ». On l’a constaté par nous-mêmes, la gentillesse des habitants de Formose n’est pas une légende.

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